9 - Autres émissions de GES


Les autres GES décrits ici sont le méthane et le protoxyde d'azote. En fait, il y en a quelques autres comme les HFC (fluides frigorigènes). Le méthane est libéré dès qu'il y a décomposition anaérobie (c'est-à-dire en l'absence d'oxygène) : dans la panse d'une vache, également appelée "ventre de vache". en l'absence d'oxygène) : dans le ventre de la vache, appelé aussi rumen, qui donne son nom aux ruminants (dans le rumen, des bactéries digèrent la cellulose que la vache ne peut pas métaboliser, puis la vache régurgite cette herbe pour la mâcher à nouveau et l'avaler définitivement) ; dans les rizières parce qu'elles sont recouvertes d'eau et que la matière organique immergée ne reçoit pas d'oxygène lorsqu'elle se décompose ; dans les décharges, lorsque les tas sont trop profonds pour que l'oxygène atteigne le fond du tas. Le méthane est également le principal composant du gaz naturel. Les fuites sur les gazoducs libèrent donc également du méthane dans l'atmosphère. Les émissions de protoxyde d'azote (N2O) sont principalement dues à l'utilisation d'engrais azotés agricoles, à la production d'aliments pour animaux et à certains procédés chimiques, tels que la production d'acide nitrique. Il existe également des gaz fluorés qui sont utilisés comme réfrigérants (climatisation et chaînes du froid), dans les extincteurs et dans certains processus industriels et biens de consommation (comme certains solvants). Ils ne sont pas naturellement présents dans l'atmosphère.
2Causes
Le permafrost est un sol gelé en permanence. La matière organiques qui s'y est accumulée pendant des milliers d'années constitue un stock de 1700 PgC, 2 fois plus que ce qu'il y a actuellement dans l'atmosphère. En cas de fonte, la décomposition de cette matière organique par des microorganismes pourrait relâcher du CO2 et du méthane. Cependant, le timing et l'intensité de ce phénomène reste incertain. Les modèles actuels prédisent un relargage relativement faible de 18 PgC /°C (3.1 à 41) d'augmentation de température d'ici 2100. On en émet actuellement 12PgC par an.
SOURCES: AR6 WG1 Box 5.1 p745 (p728) // AR6 WG1 Figure 5.29 (feedbacks) p755 (p738)
L'agriculture n'utilise pas beaucoup d'énergies fossiles. Tout juste un peu d'essence pour mettre dans les tracteurs. En revanche, elle émet d'autres gaz à effet de serre comme le méthane rejeté par les rots des ruminants et la culture de riz ou encore du N2O provenant notament des engrais utilisés.
SOURCES: AR6 WG3 TS.3 p17 (p65) // AR6 WG3 Figure TS.6 p18 (p66) // AR6 WG3 Figure 7.3 p769 (p756)
1Conséquence
Le CO2 est le gaz à effet de serre anthropique majoritaire (75%) mais il y en a d'autres comme le méthane (18%), le protoxyde d'azote (4%) et les gaz fluorés (2%). L'ozone est également un gaz à effet de serre mais il n'est pas produit directement par l'homme, ce sont des précurseurs qui sont produits. Tous ces gaz sont réchauffant. Le ""E"" et le ""S"" de la carte 9 sont à mettre en lien avec ""Effet de Serre"" de la carte 13.
SOURCES: AR6 WG3 TS.3 p11 (p59) // AR6 WG3 Figure TS.2 (a) : émissions p11 (p59) // AR6 WG1 Figure TS.9 : concentrations et forçage dans le temps p36 (p68)
1Autre cause possible
En réalité, l'industrie est responsable d'autant d'émissions de méthane que l'agriculture à cause des émissions fugitives (les fuites de gaz naturel dans les pipelines). C'est un point qui est peu connu, donc cette relation n'est pas considérée comme incontrournable.
L'industrie émet également des HFC (fluides réfrigérants).
SOURCES: AR6 WG1 Figure 6.16 (1 year pulse) p887 (p870) // Emissions de GES par l'industrie en France : https://www.citepa.org/wp-content/uploads/Citepa_Rapport-Secten-2022_Rapport-complet_v1.8.pdf
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